Prévenir les TMS dans le métier de laitier : Garantir le bien-être des travailleurs laitiers
Malgré la nature pittoresque du métier de laitier, caractérisé par une proximité privilégiée avec les animaux et les vastes étendues rurales, il n'est pas exempt de risques pour la santé des travailleurs. Les taux d'accidents du travail et de problèmes de santé liés à l'activité professionnelle dans ce secteur figurent parmi les plus élevés parmi les travailleurs agricoles.
La traite des vaches, la manutention d'équipements lourds, les tâches répétitives telles que le nettoyage des étables et la gestion des troupeaux exposent les travailleurs laitiers au risque de développer des troubles musculo-squelettiques (TMS).
Il est impératif pour les professionnels du secteur laitier de mettre en place des mesures préventives, notamment l'utilisation d'équipements ergonomiques.
Les 5 risques majeurs inhérents au métier
Les travailleurs laitiers doivent faire face à divers risques d'accidents et de problèmes de santé, dont certains peuvent avoir des conséquences significatives, notamment :
1. TMS des membres supérieurs : Les gestes répétitifs liés à la traite des vaches, la manipulation d'équipements et le nettoyage des installations peuvent entraîner des TMS au niveau des épaules, des bras et des mains.
2. TMS du dos : Les activités telles que le levage de charges lourdes, la gestion des animaux et le nettoyage des étables dans des positions inconfortables peuvent provoquer des TMS au niveau du dos.
3. TMS des membres inférieurs : La marche sur des surfaces irrégulières, la manutention de charges lourdes et les tâches liées au travail quotidien dans la ferme laitière peuvent accroître le risque de TMS au niveau des jambes, des genoux et des pieds.
4. TMS du cou : Les postures prolongées pendant la traite et d'autres activités, telles que la gestion des animaux, peuvent entraîner des TMS au niveau du cou et des cervicales.
5. Fatigue générale et stress musculaire : Les exigences physiques du travail quotidien et la répétition des mouvements peuvent induire une fatigue musculaire généralisée et un stress sur l'ensemble du corps, augmentant ainsi le risque de TMS.
Il est essentiel pour les travailleurs laitiers et les exploitants de fermes laitières de mettre en œuvre des stratégies préventives afin de garantir la santé et le bien-être à long terme de tous les acteurs du secteur laitier.
Au-delà de la douleur : comprendre les TMS
Les troubles musculosquelettiques (TMS) sont des maladies qui touchent les articulations, les muscles et les tendons en raison notamment d’une sur sollicitation biomécanique.
Compte tenu de leur forte prévalence (ils représentent 87% des maladies professionnelles en France) et de leurs impacts tant pour les salariés (séquelles…) que pour les entreprises (absentéisme, baisse de productivité, cotisations Assurance Maladie…), il est nécessaire de mettre en place des actions concrètes pour y remédier.
Parmi celles-ci, il est possible de se tourner vers les exosquelettes.
Les mesures préventives pour les travailleurs laitiers : Promouvoir la santé musculo-squelettique dans les fermes laitières
Afin de prévenir les troubles musculo-squelettiques (TMS) chez les travailleurs laitiers, voici quelques mesures préventives essentielles à adopter :
1. Aménagement du poste de travail : Personnaliser les postes de travail en ajustant les équipements pour réduire les contraintes physiques, par exemple en fournissant des plates-formes de traite réglables en hauteur afin de minimiser les flexions excessives.
2. Utilisation d'équipements ergonomiques : Mettre à disposition des outils et des équipements ergonomiques adaptés aux tâches spécifiques des travailleurs laitiers, tels que des dispositifs de traite ergonomiques et des dispositifs de levage pour réduire la pression physique, ainsi que des équipements ergonomiques pour le soulagement du dos.
3. Rotation des tâches : Encourager la rotation des tâches pour diversifier les mouvements et diminuer la répétitivité, contribuant ainsi à prévenir la fatigue musculaire et les TMS.
4. Prise de pauses régulières : Promouvoir des pauses régulières pendant les périodes de travail prolongées, permettant aux travailleurs de se reposer et de détendre leurs muscles, avec l'utilisation d'équipements de soulagement du dos tels que des dispositifs de support lombaire.
5. Suivi médical et ergonomique : Proposer un suivi médical régulier pour détecter précocement les signes de TMS et offrir des conseils ergonomiques personnalisés pour optimiser l'utilisation d'équipements de soutien lombaire et prévenir les blessures.
6. Formation et sensibilisation : Dispenser une formation sur les risques de TMS et les bonnes pratiques de travail, sensibiliser les travailleurs à l'utilisation appropriée des équipements ergonomiques et à leurs avantages en matière de soulagement du dos.
Qu'est ce qu'un exosquelette ?
Les Dispositifs d’Assistance Physique (DAP) de type exosquelettes sont des solutions ergonomiques qui, comme leur nom l’indique, visent à réduire les sollicitations biomécaniques des travailleurs.
Portés sur le corps comme un sac à dos, ces exosquelettes sont totalement passifs (pas de moteurs, vérins ou autre électronique) et fonctionnent grâce à un principe de stockage-restitution d’énergie grâce à des ressorts en matériaux composites.
Concrètement, les exosquelettes développés par ErgoSanté permettent de faciliter le travail, réduire la fatigue, préserver la santé et maintenir dans l’emploi.
HAPO : l’exosquelette qui soulage le dos à la demande
Le HAPO est un dispositif d’assistance physique passif fonctionnant à l’aide de tiges-ressorts en matériau composite qui permet un transfert partiel des efforts du haut du tronc (par un appui pectoral), vers les cuisses.
À la fois léger (1,2 kg) et discret, le HAPO a été conçu pour aider les travailleurs à réduire la charge physique lombaire et ainsi préserver les disques intervertébraux.
Les situations optimales pour l'utilisation de l'exosquelette HAPO sont celles qui nécessitent une posture "penché en avant" lors de tâches statiques ou dynamiques.
Utilisable aussi bien en extérieur qu’en intérieur, le HAPO a la particularité d’être débrayable de telle sorte à pouvoir s’assoir dans un engin ou monter des escaliers sans gêne et en toute sécurité.
Lors de tests réalisés en laboratoire, il a été montré que, comparé à une situation sans exosquelette, le HAPO permettait de réduire environ -20 % la sollicitation des muscles du dos.
HAPO FRONT : l’exosquelette dédié aux tâches répétitives bras devant soi
Le HAPO FRONT est un dispositif d’assistance physique permettant de soulager les membres supérieurs, les épaules. Grâce à ses deux tiges-ressorts en matériau composite surmontées par deux interfaces doubles, le HAPO FRONT maintient les bras de l’utilisateur en position de travail, face à soi.
Sa conception rendue simple et intuitive fait du HAPO FRONT une solution particulièrement adaptée pour tous travaux posant la manipulation répétitive d’objets, le maintien prolongé des bras devant soi ou encore toutes les postures « bras en avant » impactant les membres du haut du corps. Testé en laboratoire par une équipe de biomécaniciens, le HAPO FRONT s’est avéré particulièrement efficace pour réduire les contraintes des épaules : -15 % de sollicitation des muscles associés à cette articulation (avec ressorts bleus) comparée à une situation identique réalisée sans exosquelette.